mardi 3 juin 2008

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Naturellement, spontanément, nous avons trouvé notre équilibre. Nous prenons la douche ensemble dans la grande baignoire. Pendant qu’il fait couler le bain bien chaud et commence à s’y plonger, je réchauffe et bois un café sans lequel je ne serai plus tout à fait Al… Et je le rejoins vite. Il est extatique dans son bain de mousse, le visage trempé, les yeux clos, le menton dans la mousse qui effleure ses lèvres.
Je me glisse doucement dans l’eau, comme pour ne pas le réveiller. Mais il m’attend, ses jambes s’écartent pour me faire un peu de place, ses bras enserrent mon torse, sa bouche cherche la mienne. Il bande déjà. Nos sexes se croisent et s’entrechoquent sous l’eau, la douceur du bain moussant rend leur rencontre encore plus sensuelle. Nous restons souvent de longues, longues minutes ainsi, ne faisant plus qu’un. J’écoute sa respiration profonde, j’enfouis mon visage dans son cou où l’âcreté de la sueur se fond dans le parfum des essences exotiques du bain pour former un élixir aphrodisiaque…
Enfin je me redresse pour libérer mes bras et pouvoir laisser mes mains inventorier chaque parcelle de ce buste dont les muscles durcis par l’effort se relâchent lentement dans le bain. J’aime ce torse aussi imberbe que le mien est velu. J’aime ces bras puissants, presque noueux, muscles en cascades, en collines et vallons mouvants et frémissants. J’aime que mes deux mains ensemble rejoignent sa poitrine si bien dessinée, que mes doigts titillent simultanément ses tétons en éveil… Puis, de ses aisselles à ses hanches étroites, mes mains redessinent le « V » gracile de son torse, en inventorient la moindre des aspérités. Je reste à genoux et le tenant fermement par la taille, je l’invite à se relever… Il se prête, oh combien, au jeu et son membre dressé et agressif vient me narguer juste sous mon nez…
En hommage préalable, je le prends en bouche pendant que ma main gauche se repaît des ondulations de ses abdominaux et la droite pétrit à l’envie un fessier ferme et frémissant… Mais mes lèvres ne peuvent se contenter de si peu… Chaque millimètre de peau est léché, mordillé, vénéré. Le canal de la longue hampe est suçoté, énervé, éprouvé, jusqu’à ce que mes lèvres rencontrent les bourses et leur précieux contenu, que je prends, un par un, pour les honorer en douceur, tandis que ma main visite sensuellement le pli fessier…
Je n’ai rien à conquérir à cette heure. Il s’offre à moi. Sans un mot, mais ne pouvant maîtriser quelques gémissements, il se tourne et se penche pour me faciliter l’accès à son intimité. Ma bouche, mes lèvres, ma langue, lui rendent les honneurs dus à une place qui se livre aussi volontiers. Ses gémissements deviennent plus profonds, plus haletants. Il m’accroche par le bras en m’invitant à me relever…. « Viens… »
Il se donne à moi comme si sa vie en dépendait. Il s’offre, oui, mais en fait, maîtrise. Il semble subir mes assauts mais en fait guide mon plaisir… Le même éblouissement nous laisse sans souffle. Je m’effondre sur son dos, et pendant un long moment j’entends son cœur qui répond au mien. Au même rythme.

Après avoir fini une toilette, prétexte initial, mais devenue encore plus indispensable, nous nous retrouvons enlacés sur le lit, dans une plénitude qui me tire les larmes des yeux. Je l’aime de plus en plus ce petit con… Il s’est réfugié sur ma poitrine, dans la position qu’il affectionne pour s’endormir. La tête sur mon torse, son bras gauche autour de ma taille, sa jambe gauche sur ma cuisse droite. Mais il ne dort pas. Ses doigts effleurent ma peau radoucie par le bain, son genou joue par moments avec mon sexe, de temps en temps il redresse légèrement sa tête pour mordiller et tirer les poils de ma poitrine… Un long silence… « Je t’aime, Al, je t’aime… »
Pour toute réponse, je passe ma main dans ses cheveux, je dépose un tendre baiser sur son front… J’ai encore du mal à les dire, ces putains de mots… « Je t’aime »… Je les ai si longtemps crus strictement réservés à Suzy…


1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est tellement galvaudé, de toute façon, "je t'aime"... moi je n'ai pas de mal à le dire, j'en ai perdu l'envie :)
(texte très sensuel ... ah! que c'est beau le corps d'un homme !)