samedi 31 janvier 2009

Chap I Sur un site de rencontre

à mes enfants.
à mes amis blogueurs-lecteurs.
à tous ceux qui m’ont obligé à y croire. Un peu.



1



Domi est grimpé sur le fauteuil. Accroupi, ses bras emprisonnant ses jambes nues contre sa poitrine, son menton reposant sur ses genoux, il est totalement absorbé par sa lecture. Plus ou moins habilement, quand nécessaire, il manipule la souris pour faire défiler le texte sur l’écran.
Il a juste enfilé un boxeur. Il est magnifique. La lecture pourrait durer des heures. Je ne me lasse pas de remplir mes yeux, mon esprit, mon âme, de l’image de ce jeune adulte dans la force de l’âge.


« Qui l’eut cru ... Je m’amusais à visualiser les arrivants successifs sur le salon général. J’attendais sans grand espoir que l’un d’eux réagisse à mon propre profil et m’envoie un message intrigant, original. Et je ne recevais, comme d’habitude que quelques mots crades, proposant des « plans Q » et recherchant des « Act cho » ...
Il n’y a que très peu de temps que je me balade sur ce site, je suis très néophyte, et je ne manque pas d’être intrigué par le langage codé utilisé par les internautes, ici peut-être plus qu’ailleurs. Une nouvelle fois, trois lettres au sens obscur me narguent dans une carte de visite : « lol ». Son auteur a une adorable petite frimousse de titi parisien, et sans trop savoir pourquoi, sans réfléchir, c’est lui qui devient le destinataire de mon premier message :

- Je voudrais m’endormir un peu moins idiot ce soir, peux-tu me dire le sens de ce « lol » que je vois mettre à toutes les sauces ? (mon éternel besoin d’honnêteté et de franchise me fait joindre une photo où ma tronche, bien que souriante, dit clairement mon âge nettement supérieur au sien)
- Ça veut dire rire ! (c’est pas vrai, il m’a répondu ...)
- Origine ?
- Amérigo, « lot of laught », j’espère que tu comprends, lol
- Thanks, tu es adorable. –Ce ne sont pas des avances --
- Heureusement pq tu aurais pris un grand vent !



J’en conclue sans effort que, s’il a eu la politesse, la gentillesse ? la condescendance ? de me répondre, il vaudrait mieux que je me tienne pour dit qu’il ne faut pas mélanger les torchons usés et cras-seux et les serviettes en damassé ... Je me résous donc à reprendre mon poste d’observation du salon général dans une vaine attente d’un dial plus prometteur.
A quelques jours de là, toujours à mon poste, essayant vainement de retenir les pseudos pour ne pas ré interroger plusieurs fois les mêmes, le petit tintement de l’arrivée d’un message me sort de ma torpeur ...

- Salut, tj là ? je vois souvent ton pseudo, t’attends quoi ?
- Rien de bien précis, je découvre un nouveau monde.
- J’y crois pas, t’es déb ?
- Dans un sens, oui, je n’avais jamais navigué sur internet. Pour le reste, rassure-toi, j’ai une grande et longue expérience !



Le long échange suivant ne présenterait guère d’intérêt s’il n’avait abouti à un rendez-vous dans un parc de notre ville. Après avoir éteint mon ordinateur, une véritable panique m’envahit. Que m’avait-il pris pour entrer dans un tel dial avec un jeune homme qui pourrait presque être mon fils ? Ce ne pouvait être sérieux, les tous premiers échanges en témoignaient, j’allais prendre un « grand vent », et sans doute même s’agissait-il d’un piège où je le trouverais peut-être, mais entouré de copains baraqués qui me feraient la fête !
Cette seule pensée suffit à remettre en selle ma détermination. Je n’avais jamais fui devant les risques, je n’allais pas commencer au-jourd’hui ! Combien de fois étais-je resté seul sur les lieux de drague, lorsqu’une voiture avec plusieurs occupants à la mine plus ou moins patibulaire faisait fuir tous les autres habitués ? Sans doute protégé par ma stature somme toute impressionnante, je n’avais jamais eu à le regretter. Au pire, une discussion mouvementée assortie de menaces avait mis à mal mon calme apparent. Au mieux, une partie de sexe excitante avec des jeunes qui n’osaient sans doute pas venir seuls, et jouaient une « virée chez les PD » avec la bonne conscience de faire comme les autres avant de retrouver leurs copines respectives. ... En passant par des discussions de dédramatisation, en faisant passer le message du droit à la différence (en attendant le droit à l'indifférence).

Récuré dans les moindres détails, rasé de frais, vêtu simplement et confortablement vu la saison, avec des chaussures adaptées à la drague, je pris le chemin du rendez-vous.
Le parc était vide dans cette soirée d’hiver. Les lumières de la ville éclairaient parcimonieusement les espaces de verdure et les bancs. Je fis une fois le tour sans rencontrer âme qui vive. Même les chats et les chiens, promeneurs habituels et indépendants semblaient absents. Ou bien j’étais en avance, ou bien il était en retard, ou, encore plus vraisemblable, il s’agissait d’un magnifique lapin dans lequel j’avais foncé tête baissée. ... Les bancs étaient humides. J’en choisis un peu éclairé, suffisamment dégagé pour me permettre une retraite dans n’importe quelle direction, et m’assis sur le dossier, les pieds sur le banc. Je ne parvenais pas à maîtriser le tremblement de mes jambes, à cause du froid humide et pénétrant, de l’émotion, de la crainte (quand même) d’un piège au-dessus de mes moyens. Tout à la fois, probablement.
Je n’étais pas assis depuis deux minutes lorsque je vis arriver une ombre qui s’installa à côté de moi sur le dossier du banc. Tout de suite, il m’adressa la parole et demanda confirmation de mon pseudo. Je le voyais très mal, mais d’évidence il était jeune. Et c’était lui qui prenait l’initiative de la discussion, je dirais presque la direction des opérations. Moi et mes 38 balais, mon habituel rôle de dominateur et de paternaliste, mon assurance parfois trop arrogante, tout ceci était subitement mis sous l’influence d’une tranquille aisance faite de jeunesse et de fraîcheur. Il me confirma qu’il était bien dans le parc lorsque je suis arrivé, mais « quéplan » pour voir si je ne lui tendais pas un piège :

- C’est la première fois que j’ai rencard avec un vieux, je voulais voir ta tête avant.



Il avait donc trouvé un poste stratégique, sans doute à l’entrée du parc éclairé par un pylône public. Mon allure, pourtant raidie par mes propres craintes, ne l’avait donc pas rebuté. Mon genre « cadre moyen » plaît rarement aux jeunes formatés par la mode aux esthétiques « plaquettes de chocolat et pectos muscu ». Je m’en étonnais, et il me raconta brièvement la grande déception qu’il venait de vivre. Il avait rencontré sur le site un jeune un peu plus âgé que lui, très « top », et il avait « flashé ». Mais ce garçon s’était révélé d’un égoïste sans nom, avait pris son plaisir à sa façon, sans se préoccuper de ses goûts à lui. Il avait quand même voulu y croire, s’était accroché, mais, loin de s’améliorer, leur relation était devenue de plus en plus hard, son partenaire ayant des exigences qui le dégoûtait. Il voulut bien reconnaître que c’était une forme d’auto destruction qui l’avait poussé vers « un vieux » (sic, encore…). Je continuais à grelotter, l’humidité glaciale traversait maintenant tous mes vêtements. Je lui proposais de rejoindre ma voiture.
Je mettais en route, le chauffage à fond, et commençais à circuler lentement pour réchauffer l’habitacle. Redoutant d’être aperçu par une connaissance, il me demanda de quitter le centre ville. Nous avons roulé au hasard, mais nous dirigeant inévitablement vers les bois qui cernent littéralement l’agglomération.
A mon tour, je lui parlais de moi, de mon vécu, de ma famille. Ré-chauffés, nous nous sommes arrêtés dans un discret chemin fores-tier.

J’allumais le plafonnier pour me repaître de son image. Je l’avais bien entendu observé à la sortie du parc, lorsque l’éclairage de la rue me l’avait permis. Il était encore plus beau que sa photo ne me l’avait laissé supposer. Là, sous la lumière diffuse de l’habitacle, ses yeux gris prenaient une douceur infinie, les poils de sa jeune barbe mal rasée scintillaient comme une poussière d’étoile. Je voyais sa lèvre inférieure trembler légèrement lorsque j’approchais mon visage. Il avait peur de ce qui allait se passer. Mes lèvres se sont posées sur son front. Ma main caressait sa nuque pendant que mes baisers allaient à la découverte de ses yeux, de ses joues, glissaient vers ses oreilles, mes dents jouant avec les lobes et ma langue faisant une approche discrète. Je le sentis soupirer.
La découverte de son cou suivit, et je ne manquais pas de mordiller et de tirer un peu les quelques poils de barbe que je pouvais accrocher. Ma main s’était glissée sous son pull et je découvrais un corps ferme, athlétique, des pectoraux bien des-sinés quoique modestes, un ventre plat et lisse. Si lisse. Pas un poil, pas un défaut ne s’interposait entre le bout de mes doigts et le satiné parfait de son torse. Une envie folle me prit de le déshabiller et de lécher et embrasser chaque millimètre de ce corps juvénile. Mais j’étais sûr de lui faire peur en devenant un ogre. Je voulais le conquérir, lui faire oublier mon âge, et non le posséder. Je continuais mes caresses discrètes tout en poursuivant mes baisers sur chaque parcelle de son visage. C’est sa bouche qui a cherché la mienne. Ma main est alors descendue vers son entrejambe pour trouver un membre épanoui, bloqué par les couches de vêtements. Tout en continuant à l’embrasser, je commandais les leviers pour mettre les sièges en position couchette. Mieux installés, j’entrepris de baisser son pantalon et son caleçon. De son mieux, il me facilitait la tâche en changeant de position selon nécessité. J’arrivais à mes fins pour découvrir enfin un sexe splendide, non pas un gros monstre veineux et moite, mais une belle verge longue, fine, soyeuse, légèrement courbée vers son ventre sur la-quelle elle se plaquait, laissant glisser une goutte transparente qui tombait juste dans son nombril... Les bourses, fines au point d’en être presque translucides, étaient recouvertes d’un très léger duvet châtain. Ses cuisses, imberbes, avaient le même satiné que son ventre. Mes doigts suivaient chacune des courbes des muscles fermes et contractés pour venir s’attarder sur l’intérieur de son entrejambe. Là où la peau est encore plus fine, plus innervée, plus sensibles aux caresses des doigts et de la bouche. A la naissance du pli fessier.
Je ne résistais pas plus longtemps et je soulevais son pull pour permettre à mes lèvres et au bout de ma langue de découvrir ce que le toucher m’avait suggéré. Sa merveilleuse plastique me laissait sans voix. A mon tour je sentis ma lèvre inférieure commencer à trembler. J’étais bouleversé. Non, ce n’était pas un top modèle qui aurait pu poser pour la rubrique « Apollon » du site. C’était beaucoup mieux que ça. Un magnifique jeune homme plein de vie, probablement sportif, mais qui ne se laissait pas piéger par une vénération narcissique de son propre corps. C’était un homme fait, et bien fait, mais qui gardait toute la fraîcheur d’une adolescence épanouie. Les poils discrets de ses mollets lui don-naient juste la touche de virilité nécessaire. Ils n’avaient pas encore envahi l’ensemble des membres inférieurs comme cela adviendrait probablement dans quelques années.
Naturellement, et le plus lentement possible mes lèvres et ma langue quittèrent sa poitrine et descendirent ce toboggan d’amour, pour atteindre la hampe fièrement tendue qui les appelait par des soubresauts incontrôlés. Je me gardais bien de prendre le membre directement dans la bouche. Mes lèvres ont glissé sur toute la longueur de la tige, la langue titillant le frein et le renflement central. Les bourses ont eu droit à un massage labial en règle, ma langue s’égarant tendrement vers le pli fessier. Lorsque je remontais pour emboucher son chibre congestionné, il a poussé un petit cri suivi d’un gémissement plaintif. Je savais que j’avais gagné en grande partie mon challenge, et qu’il ne pensait plus à mon âge (vénérable ?)... J’ai cru un instant avoir la maîtrise de son plaisir, et pouvoir le guider, lentement et à ma convenance vers une jouissance totale. Mais il enfouit ses mains dans mes cheveux, se mit à guider ma tête avec autorité, ses jambes se mirent à trembler et à se contracter, comme tétanisées, et dans un râle il explosa. Ma bouche était plaquée sur sa tige, je regardais cette liqueur divine se répandre sur son ventre, maudissant le fléau qui m’interdisait de recevoir ce liquide de vie dans ma bouche assoiffée.
Après l’avoir laissé reprendre son souffle je nettoyais son ventre en embrassant chaque parcelle dégagée.
Nous sommes restés un long moment silencieux, chacun cherchant à maîtriser les battements de son cœur.
C’est encore lui qui, le premier d’aplomb, s’est appuyé sur son coude, m’a regardé et souri :

- Pas mal pour un « vieux » ...
- ...
- Mais toi, t’as pas joui !
- Ce n’était pas le plus important ce soir ...
- Tu bandes ! ?
- On banderait à moins ! ...



Doucement, tranquillement, il s’est mis à caresser ma braguette. Sans un mot, il a libéré mon sexe congestionné et entrepris une branlette d’expert. Pour mieux s’installer, il a posé sa tête sur ma poitrine, mon bras entourait son torse et cherchait un bout de peau dénudée sous le pull redescendu. Son astiquage devenait de plus en plus précis et plus ferme. Je ne pouvais rester longtemps indifférent. J’allais l’arrêter. Je ne voulais pas jouir ainsi. Pas besoin d’être à deux pour une branlette. J’essayais de retenir son bras. Comme s’il avait compris, il m’a regardé, a souri, et s’est mieux installé pour entreprendre une pipe que je ne suis pas prêt d’oublier ! J’ai la chance d’être long à jouir, et de pouvoir profiter pleinement de ces moments là. Je ne m’en privais pas. Lorsque enfin la pression devint trop forte je le stoppais et le redressais le temps de reprendre mon souffle. Il me sourit et me dit simplement :

- Elle est belle !



Quel bonheur d’entendre autre chose que « t’as une grosse queue » « Quel chibre », « ça doit faire mal quand tu baises » et autre « TBM » !

Mais en le redressant je m’aperçus qu’il bandait de nouveau, et pas dans l’à peu près ! Son sexe semblait redevenu d’acier. Mais un acier doux et chaud. Je le caressais de nouveau, l’embrassais, le dévorais. Il recommençait à gémir. Chaussures et pantalons nous gênaient. Pas pour longtemps. Plus à l’aise, je remis mes lèvres au travail, et levant une de ses jambes, je pus venir titiller sa rosette. Il s’abandonnait, mais je sentais ses réticences. Sa corolle était rouge, irritée, légèrement gonflée. Sans doute était-ce là un des désaccords importants avec son précédent amant. Tout en douceur, je massais et léchais les tissus meurtris. Pour être plus à l’aise je le fis mettre à plat ventre, et descendu au plus bas, je repris mes massages. Je bandais comme un fou, j’avais une envie dingue de baiser. Je remontais doucement en embrassant son dos pour me mettre en position. Il était ému, bouleversé, visiblement excité, mais dans un souffle :

- Non, pas ça, seulement te frotter si tu veux ...



Je plaquais mon chibre sur son pli fessier, enrobais de mes bras son torse musclé, entrepris quelques mouvements pour sentir sa chaleur et la douceur de sa peau. Je voyais le moment où tout allait se finir sans que je jouisse. Il me faut plus que quelques frottements ! C’était sans compter combien ce garçon m’émouvait ! J’ai senti mon souffle s’accélérer comme lors d’un coït d’enfer. Il tendait son cul musclé pour plaquer ma queue sur mon ventre. Mes oreilles ont bourdonné. Mon souffle devenu court, par moment s’arrêtait. Et dans un râle proche d’un cri de souffrance, je sentis mon liquide se répandre entre ses fesses et mon ventre. Je restais plaqué contre lui de longues minutes. En retrouvant ma respiration, je caressais son torse, son ventre, empoignais sa tige raide et vibrante.
Je le retournais brusquement et empalais ma bouche sur ce merveilleux objet d’amour. Il reprit ma tête à deux mains, mais plus qu’un guidage de son plaisir, c’était des caresses et de la tendresse qu’il exprimait au bout de chacun de ses doigts. Son plaisir a explosé. Je ne me suis pas retiré. La mort ne peut pas avoir autant de beauté. Dans 15 jours je ferai un test HIV. Je refuse de m’empêcher de vivre en ayant peur de mourir !

Je ne sais pas s’il a envie de me revoir. Je suis sûr de l’avoir réconcilié avec lui-même. Peut-être regardera-t-il désormais les « vieux » avec d’autres yeux ? Et moi, j’ai du bonheur et des souvenirs pour longtemps. Il vaut mieux, ce n’est pas tous les jours que de telles aventures viendront vers moi ! »



Domi quitte l’écran des yeux, en reposant les pieds à terre, il fait tourner le fauteuil pour me regarder, un sourire illumine son visage. Il étire longuement ses bras, les mains nouées au dessus de sa tête, en poussant un rugissement sauvage de satisfaction…

- Rhaôôôôaah… C’est trop ! Et tu as osé éditer ce texte sur le site de rencontres ?
- Tu commences à savoir que j’aime la provocation !
- Là, tu peux mettre au pluriel : les provocations ! La totale. Le « vieux » qui se paye un petit jeune, la baise dans la voiture, le mépris de la prévention du Sida…
- C’est sur ce point que les lecteurs ont réagit le plus… Je ne te dis pas les invectives dont j’ai été la cible ! Criminel, irrespon-sable, ordure, j’en passe…
- J’imagine…
- Et à part ça, dit-moi, toi, le « vieux », son âge ne te gêne pas trop !
- Holà ! oh ! Il y a quand même un moment que j’ai quitté les jupes de ma mère, moi !
- Hé, hé… J’ai quand même treize ans de plus que toi…


Il prend un air courroucé, et me regarde méchamment :

- Tu m’énerves quand tu parles de ça, tu le sais !



Et aussitôt il affecte d’être profondément triste, désolé…

- Et tu vas gâcher l’effet de ma lecture… Je vais débander…
- Hé ! Oh ! Tu ne voudrais pas déjà remettre le couvert ! J’ai pas récupéré, moi… Je suis un pauvre vieux…
- Vieux con, oui !



Il rit en se jetant sur moi et en me plaquant sur le lit. Il me tient pri-sonnier sans peine, mes bras bloqués par ses mains puissantes de chaque côté de ma tête, sa poitrine musculeuse plaquée contre la mienne à me couper le souffle.
Il me regarde, sourit, vient piquer un baiser sur mes lèvres entrou-vertes, se recule de nouveau, secoue la tête l’air désespéré, me gratifie enfin d’un long baiser aussi tendre que passionné…

- Putain, Al, je t’aime trop…


Nous nous redressons, j’entoure son merveilleux torse de mes bras noués, il vient reposer sa tête sur mon épaule. Un long silence nous unit… …

- Al, va falloir que l’on bouge. Tu vas être en retard…
- Ouais… Tu es sûr que tu ne peux vraiment pas m’accompagner ?
- Je ne peux pas manquer l’anniv de mon pater, allons… Et je veux profiter de l’occase, pour leur parler de nous…
- Tu parles… D’un cadeau d’anniversaire ! Encore heureux que ce ne soit pas ton coming-out… Mais quand même. Annoncer que tu t’installes avec un mec qui pourrait être ton père !
- Tu en rajoutes un peu, non ?...
- T’es marrant… C’est moi qui ai le trac !
- Papa a semblé t’apprécier, non, quand nous nous sommes rencontrés ? Et puis merde ! Tu ferais mieux de bouger, tiens…
- Allez, j’y go… Une bonne petite douche, et en route…

(Chapitre II)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ouf...je découvre et ne peux m'empêcher de laisser un premier commentaire....Quel talent de narrateur, j'adore! J'ose poser la sempiternelle question de mes lecteurs crédules et crédules:
"Vous avez vraiment vécu cette expérience? cela parait si vrai...."
je reviens tôt pour entamer le prochain chapitre...! Bises, Alexandre.