mardi 8 juillet 2008

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Les rouleaux sont impressionnants. De puissantes vagues se dressent les unes contre les autres, s’accrochent, se bousculent, s’enlacent. Faisant jaillir d’impressionnants nuages de gouttelettes qui irisent dans le soleil descendant. De multiples arcs en ciel apparaissent et disparaissent à chaque flux. Passé la dune, le vent est cinglant, chargé de ces minuscules grains de sable des vastes plages landaises. Les estivants qui n’ont pas fui ont ré enfilé leurs tee shirts, et protègent leurs jambes avec leurs draps de bain… « Les enfants, vous êtes sûrs que vous voulez vous baigner ?... »
Mais allez faire faire demi-tour à cette bande d’assoiffés d’eau de mer !… Heureusement, la marée est descendante, et déjà de petites baïnes se dessinent sur la plage. Les baïnes ? Ce sont des sortes de grandes cuvettes qui se forment sur nos immenses plages de la côte atlantique. La houle creuse progressivement le sable, formant un banc parallèle à la plage. Ces cuvettes sont parfois assez étendues et profondes, elles constituent à marrée basse de véritables petites piscines d’eau de mer. Des plans d’eau sans doute agréables pour jouer, mais terreur des surveillants de baignade et des maîtres nageurs sauveteurs. A l’une des extrémités, il se forme toujours un chenal où l’eau s’engouffre pour rejoindre l’océan. S’en suit un courant souvent très violent, responsable chaque année de graves accidents, quand ce ne sont pas des noyades… Pourtant, pour quelqu’un qui connaît la côte, respecte l’océan, et sait qu’on ne joue pas davantage avec lui que l’on ne joue avec les hautes cimes des Pyrénées, ces endroits sont merveilleux, surtout pour les enfants. Un peu plus loin, à l’écart de la plage centrale, il y en a toujours une qui se forme depuis des années, qui va, qui vient, à quelques dizaines de mètres près. Elle est profonde, enfants nous aimions y plonger pour ramener des palourdes. Maintenant… A part des coquillages vides… Déjà, elle se devine, et là-bas, les vagues s’affaiblissent en butant sur le banc de sable. Nous nous dirigeons donc vers cette extrémité de la plage, contournant par de chaotiques zigzag les vacanciers qui grelottent sur leur coin de sable, mais qui pour rien au monde ne perdraient quelques quarts d’heures des rayons de soleil… Dire qu’à quelques kilomètres de là, sur le bord du lac, à l’abri des grands pins, le temps est chaud et merveilleusement calme…
Une fois posé notre campement, juste au pied du panneau qui menace : « ATTENTION : DANGER, Baignade non surveillée », Aline et Suzy entraînent les petits vers une cueillette de coquillages en attendant que la marée descende encore un peu, jusqu’à ce que le courant s’échappant du chenal ne soit plus dangereux.
Les trois hommes restent ensemble, en compagnie de Nadège qui décidément ne me lâche pas… Agréable moment de silence et de calme, à savourer les rayons du soleil encore chauds à l’abri du vent. Les deux frères ont repris une conversation familiale visiblement suspendue un peu plus tôt. Nadège me fait un grand câlin. Douceur des après-midi d’été… Je voudrais qu’ils ne cessent jamais…

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