jeudi 29 mai 2008

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Donc je n’ignore pas que ce bel organisme, source de tant de plaisirs doit être attentivement préservé. Mais je n’aime pas le jogging.
Tous ces mecs qui courent, le plus souvent sans élégance, sans technique, levant à peine les genoux et les talons, leur tee-shirt collé par la sueur sur un torse malingre, ou sur une poitrine qui ballotte comme celle d’une femme sans soutien-gorge, suivis par un popotin qui dodeline ou qui tremblote comme un paquet de guimauve… Même pas beaux… Oui, ok… Il nous arrive quand même de croiser des gars bien faits… Mais j’ai l’impression qu’alors ce ne sont que des paquets de muscles, tendus, figés, raidis par l’effort, obstinés, sclérosés… « Je suis beau et je le resterai, na… ». Quant aux femmes… Tiens, c’est vrai… Etrange. En écrivant je réalise que je n’ai pas souvent vus de petits ou gros tas, avec des cylindres en guise de mollets, des cuisses qui se frottent comme les meules d’un moulin, la poitrine pendante, tirant péniblement derrière elles la masse informe qui leur sert d’arrière train… J’ai quelques vagues souvenirs d’en avoir croisées deux ou trois… De belles jeunes femmes sveltes et dynamiques, là, si. Dans un jogging judicieusement choisi ou parfois à la belle saison vaguement protégées par un mini, mini short qui, de part les mouvements, a tendance à se replier entre des lobes fessiers bien fermes et sensuels. Un marcel bien échancré pour éviter de se charger trop vite de la sueur des aisselles, humide simplement sous les seins et dans le dos, juste ce qu’il faut pour prouver que l’effort est réel… Quand ils ne sont pas courts, les cheveux attachés en queue de cheval balancent amplement au rythme d’un trot très aérien… C’est vrai ça… J’ai l’impression que nous ne croisons que de jolies filles et des mecs imbaisables… Les intentions et objectifs ne seraient-ils pas les mêmes ? Je n’aime pas le jogging. Je n’aime pas les montées d’endorphine liées à des efforts prolongés. J’ai la volonté farouche de conserver la maîtrise de mon être entier. Sans drogue naturelle ou artificielle.
Je n’aime pas le jogging. Je lui préfère la salle de musculation, où je dispose de tous les appareillages nécessaires au travail que j’ai besoin d’accomplir… J’exerce ma belle mécanique au niveau où elle a besoin d’être travaillée... Mes jambes sont plutôt pas mal, bien dessinées et fermes. Je ne m’y attarde pas. Mes activités quotidiennes leur suffisent. Mon travail devant écran laisserait mes bras s’atrophier, mon ventre s’arrondir. Je travaille mes abdos et la puissance de mes biceps. Les dorsaux ne sont pas à proprement parler utiles dans la vie courante, mais sacrément esthétiques. Je les exerce aussi… Avec un programme établi et suivi par un coach… A chacun son métier. J’en suis satisfait. Autre avantage de la salle : elle est proche de mes bureaux, et lorsque je ne suis pas en clientèle ou en repas d’affaire, je peux facilement m’offrir une séance à la pause déjeuner. Au moins deux fois par semaine. Parfois plus.


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