vendredi 2 mai 2008

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Naturellement, et le plus lentement possible mes lèvres et ma langue quittèrent sa poitrine et descendirent ce toboggan d’amour, pour atteindre la hampe fièrement tendue qui les appelait par des soubresauts incontrôlés. Je me gardais bien de prendre le membre directement dans la bouche. Mes lèvres ont glissé sur toute la longueur de la tige, la langue titillant le frein et le renflement central. Les bourses ont eu droit à un massage labial en règle, ma langue s’égarant tendrement vers le pli fessier. Lorsque je remontais pour emboucher son chibre congestionné, il a poussé un petit cri suivi d’un gémissement plaintif. Je savais que j’avais gagné en grande partie mon challenge, et qu’il ne pensait plus à mon âge (vénérable ?)... Je pensais avoir la maîtrise de son plaisir, et pouvoir le guider, lentement et à ma convenance vers une jouissance totale. Mais il enfouit ses mains dans mes cheveux, se mit à guider ma tête avec autorité, ses jambes se mirent à trembler et à se contracter, comme tétanisées, et dans un râle il explosa. Ma bouche était plaquée sur sa tige, je regardais cette liqueur divine se répandre sur son ventre, maudissant le fléau qui m’interdisait de recevoir ce liquide de vie dans ma bouche assoiffée.
Après l’avoir laissé reprendre son souffle je nettoyais son ventre en embrassant chaque parcelle dégagée.
Nous sommes restés un long moment silencieux, chacun cherchant à maîtriser les battements de son cœur.
C’est encore lui qui, le premier d’aplomb, s’est appuyé sur son coude, m’a regardé et souri :

- Pas mal pour un « vieux » ...
- ...
- Mais toi, t’as pas joui !
- Ce n’était pas le plus important ce soir ...
- Tu bandes ! ?
- On banderait à moins ! ...


Doucement, tranquillement, il s’est mis à caresser ma braguette. Sans un mot, il a libéré mon sexe congestionné et entrepris une branlette d’expert. Pour mieux s’installer, il a posé sa tête sur ma poitrine, mon bras entourait son torse et cherchait un bout de peau dénudée sous le pull redescendu. Son astiquage devenait de plus en plus précis et plus ferme. Je ne pouvais rester longtemps indifférent. J’allais l’arrêter. Je ne voulais pas jouir ainsi. Pas besoin d’être à deux pour une branlette. J’essayais de retenir son bras. Comme s’il avait compris, il m’a regardé, a souri, et s’est mieux installé pour entreprendre une pipe que je ne suis pas prêt d’oublier ! J’ai la chance d’être long à jouir, et de pouvoir profiter pleinement de ces moments là. Je ne m’en privais pas. Lorsque enfin la pression devint trop forte je le stoppais et le redressais le temps de reprendre mon souffle. Il me sourit et me dit simplement :

- Elle est belle !


Quel bonheur d’entendre autre chose que « t’as une grosse queue » « Quel chibre », « ça doit faire mal quand tu baises » et autre « TBM » !

Mais en le redressant je m’aperçus qu’il bandait de nouveau, et pas dans l’à peu près ! Son sexe semblait redevenu d’acier. Mais un acier doux et chaud. Je le caressais de nouveau, l’embrassais, le dévorais. Il recommençait à gémir. Chaussures et pantalons nous gênaient. Pas pour longtemps. Plus à l’aise, je remis mes lèvres au travail, et levant une de ses jambes, je pus venir titiller sa rosette. Il s’abandonnait, mais je sentais ses réticences. Sa corolle était rouge, irritée, légèrement gonflée. Sans doute était-ce là un des désaccords importants avec son précédent amant. Tout en douceur, je massais et léchais les tissus meurtris. Pour être plus à l’aise je le fis mettre à plat ventre, et descendu au plus bas, je repris mes massages. Je bandais comme un fou, j’avais une envie dingue de baiser. Je remontais doucement en embrassant son dos pour me mettre en position. Il était ému, bouleversé, visiblement excité, mais dans un souffle :

- Non, pas ça, seulement te frotter si tu veux ...


Je plaquais mon chibre sur son pli fessier, enrobais de mes bras son torse musclé, entrepris quelques mouvements pour sentir sa chaleur et la douceur de sa peau. Je voyais le moment où tout allait se finir sans que je jouisse. Il me faut plus que quelques frottements ! C’était sans prévoir combien ce garçon m’émouvait ! J’ai senti mon souffle s’accélérer comme lors d’un coït d’enfer. Il tendait son cul musclé pour plaquer ma queue sur mon ventre. Mes oreilles ont bourdonné. Mon souffle devenu court, par moment s’arrêtait. Et dans un râle proche d’un cri de souffrance, je sentis mon liquide se répandre entre ses fesses et mon ventre. Je restais plaqué contre lui de longues minutes. En retrouvant ma respiration, je caressais son torse, son ventre, empoignais sa tige raide et vibrante.
Je le retournais brusquement et empalais ma bouche sur ce merveilleux objet d’amour. Il reprit ma tête à deux mains, mais plus qu’un guidage de son plaisir, c’était des caresses et de la tendresse qu’il exprimait au bout de chacun de ses doigts. Son plaisir a explosé. Je ne me suis pas retiré. La mort ne peut pas avoir autant de beauté. Dans 15 jours je ferai un test HIV. Je refuse de m’empêcher de vivre en ayant peur de mourir !

Je ne sais pas s’il a envie de me revoir. Je suis sûr de l’avoir réconcilié avec lui-même. Peut-être regardera-t-il désormais les « vieux » avec d’autres yeux ? Et moi, j’ai du bonheur et des souvenirs pour longtemps. Il vaut mieux, ce n’est pas tous les jours que de telles aventures viendront vers moi ! »




Domi quitte l’écran des yeux, en reposant les pieds à terre, il fait tourner le fauteuil pour me regarder, un sourire illumine son visage. Il étire longuement ses bras, les mains nouées au dessus de sa tête, en poussant un rugissement sauvage de satisfaction…

- Rhaôôôôaah… C’est trop ! Et tu as osé éditer ce texte sur le site de rencontres ?
- Tu commences à savoir que j’aime la provocation !
- Là, tu peux mettre au pluriel : les provocations ! La totale. Le « vieux » qui se paye un petit jeune, la baise dans la voiture, le mépris de la prévention du Sida…
- C’est sur ce point que les lecteurs ont réagit le plus… Je ne te dis pas les invectives dont j’ai été la cible ! Criminel, irresponsable, ordure, j’en passe…
- J’imagine…
- Et, dis donc, toi, le « vieux », son âge ne te gêne pas trop !
- Holà ! oh ! Il y a quand même un moment que j’ai quitté les jupes de ma mère, moi !
- Hé, hé… J’ai quand même treize ans de plus que toi…

Il prend un air courroucé, et me regarde méchamment :

- Tu m’énerves quand tu parles de ça, tu le sais !

Et aussitôt il affecte d’être profondément triste, désolé…

- Et tu vas gâcher l’effet de ma lecture… Je vais débander…
- Hé ! Oh ! Tu ne voudrais pas déjà remettre le couvert ! J’ai pas récupéré, moi… Je suis un pauvre vieux…
- Vieux con, oui !

Il rit en se jetant sur moi et en me plaquant sur le lit. Il me tient prisonnier sans peine, mes bras bloqués par ses mains puissantes de chaque côté de ma tête, sa poitrine musculeuse plaquée contre la mienne à me couper le souffle.
Il me regarde, sourit, vient piquer un baiser sur mes lèvres entrouvertes, se recule de nouveau, secoue la tête l’air désespéré, me gratifie enfin d’un long baiser aussi tendre que passionné…

- Putain, Al, je t’aime trop…

Nous nous redressons, j’entoure son merveilleux torse de mes bras noués, il vient reposer sa tête sur mon épaule. Un long silence nous unit… …

- Al, va falloir que l’on bouge. Tu vas être en retard…
- Ouais… Tu es sûr que tu ne peux vraiment pas m’accompagner ?
- Je ne peux pas manquer l’anniv de mon pater, allons… Et je veux profiter de l’occase, pour leur parler de nous…
- Tu parles… D’un cadeau d’anniversaire ! Encore heureux que ce ne soit pas ton coming-out… Mais quand même. Annoncer que tu t’installes avec un mec qui pourrait être ton père !
- Tu en rajoutes un peu, non ?...
- T’es marrant… C’est moi qui ai le trac !
- Papa a semblé t’apprécier, non, quand nous nous sommes rencontrés ? Et puis merde ! Tu ferais mieux de bouger, tiens…
- Allez, j’y go… Une bonne petite douche, et en route…

(à suivre...)

3 commentaires:

Dorham a dit…

Heu ben, ça m'intéresse moi déjà.

Tu sais Boby, je crois que les vrais textes font peur à plein de gens. Si c'est long, dur à entreprendre...

On dit aussi souvent que la formule roman, ou feuilleton long est dure à prendre. Persévère. Je reviendrai te lire...

Boby a dit…

Heureusement qu'il n'y a pas de cam... Tout rouge je suis...
Merci Dorham, reviens quand tu veux.
Oui je persévère. Têtu. Mais j'approche de la fin de la 1ère partie, et alors... J'ai la trouille, la trouille...

Dorham a dit…

Je t'ai déjà dit que je trouvais quelque chose dans tes textes...
Je suis bien content que tu choisisses de continuer. Rien n'est facile comme je le vois mais je me permets de te mettre dans mes liens.