J’aime beaucoup Olivier. C’était l’un de mes plus proches collaborateurs lorsque je dirigeais la société d’ingénierie. Quand j’ai démissionné pour me mettre à mon compte, il a naturellement pris ma suite. Et nous avons été encore plus proches. Il m’appelait souvent pour me demander mon avis, comment j’aurais réagit face à tel ou tel problème. Nous déjeunions souvent ensemble. C’est à ce moment là que je lui ai confié la réalité de ce que j’étais et de ce que je vivais. Du merveilleux niveau de confiance qui nous unissait, Suzy et moi. Nous sommes devenus de plus en plus intimes. Le fait qu’il n’était pas du tout mon genre d’homme a sans doute facilité le développement de notre amitié. Nos couples se sont vus de plus en plus souvent. Nos femmes ont étonnamment sympathisé à leur tour. Je dis étonnamment, parce qu’entre mon intello enseignante et militante d’épouse et son artiste faussement futile, nous avions eu quelques craintes, avant leur rencontre. Mais Aline est tellement subtile et sensible, et beaucoup plus fine psychologue que je ne l’avais perçu dans un premier temps. J’avais été surpris et quelque peu suspicieux quand elle lui avait dit « Je m’en doutais » lorsqu’il lui avait révélé, pour moi, après m’avoir demandé mon accord. « Ce sera tellement plus simple ! » m’avait-il suggéré.
Et puis je n’avais pas percuté sur le fait que Suzy adorait la musique. Alors la rencontre avec une violoncelliste professionnelle était devenue une évidence. Il avait suffit d’assister à l’un des concerts de son orchestre… Elles étaient devenues inséparables.
C’est au cours de vacances prises en commun chez moi, à Mimizan, un petit village de la côte landaise, que son jeune frère Nicolas s’était joint à nous. Il avait le moral à zéro après la rupture mouvementée et douloureuse d’avec sa jeune compagne. Ils étaient ensemble depuis, je crois, plus de trois ans. Une lamentable histoire de coucherie. Sordide même. Bref. Comme quoi un super beau mec n’est pas à l’abri de cornes.
J’ai voulu dédramatiser la situation en lui montrant que tout n’est pas toujours rose et idyllique dans un couple. Je lui ai parlé de moi. Je me suis longuement confié, lui ai dit ma profonde admiration pour ma femme qui affrontait cet état de fait avec la volonté farouche de construire notre bonheur, envers et contre tout. « Je t’aime pour ce que tu es, et non pas pour ce que je voudrais que tu sois… ». Cette phrase d’elle que je lui citais l’a profondément troublé. Et j’étais troublé de le voir autant troublé. C’est à ce moment là qu’Olivier avait cru bon de me mettre en garde :
J’entendais et écoutais Olivier. D’autant que c’était bien la première fois qu’il me disait autant de choses personnelles en aussi peu de temps. Je mesurais son émoi. Et prenais conscience de ma rêverie ridicule.
Et puis je n’avais pas percuté sur le fait que Suzy adorait la musique. Alors la rencontre avec une violoncelliste professionnelle était devenue une évidence. Il avait suffit d’assister à l’un des concerts de son orchestre… Elles étaient devenues inséparables.
C’est au cours de vacances prises en commun chez moi, à Mimizan, un petit village de la côte landaise, que son jeune frère Nicolas s’était joint à nous. Il avait le moral à zéro après la rupture mouvementée et douloureuse d’avec sa jeune compagne. Ils étaient ensemble depuis, je crois, plus de trois ans. Une lamentable histoire de coucherie. Sordide même. Bref. Comme quoi un super beau mec n’est pas à l’abri de cornes.
J’ai voulu dédramatiser la situation en lui montrant que tout n’est pas toujours rose et idyllique dans un couple. Je lui ai parlé de moi. Je me suis longuement confié, lui ai dit ma profonde admiration pour ma femme qui affrontait cet état de fait avec la volonté farouche de construire notre bonheur, envers et contre tout. « Je t’aime pour ce que tu es, et non pas pour ce que je voudrais que tu sois… ». Cette phrase d’elle que je lui citais l’a profondément troublé. Et j’étais troublé de le voir autant troublé. C’est à ce moment là qu’Olivier avait cru bon de me mettre en garde :
- Ne te prends pas à rêver, Al. Je connais mon frangin, il ne va pas virer sa cuti sur un quelconque chagrin, aussi violent soit-il ! C’est un pur, un dur !
J’en suis sûr, il va très vite rebondir… Prends-le pour ami, n’en espère pas autre chose. S’il te plait.
J’entendais et écoutais Olivier. D’autant que c’était bien la première fois qu’il me disait autant de choses personnelles en aussi peu de temps. Je mesurais son émoi. Et prenais conscience de ma rêverie ridicule.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire